Le
médecin qui a de faibles conaissances questionne, regarde, palpe et sent le
malade.
Le médecin qui a des connaissances moyennes regarde et palpe le malade.
Le médecin qui a de grandes connaissances se contente d’un coup d’œil.
Adage oriental
L’iridologie
La réflexologie
Le
diagnostic de l’énergie
Dans la médecine
conventionnelle, le diagnostic correspond à l’action de déterminer une
maladie. Dans une policlinique, on vous examine, on vous questionne, on vous
palpe, on vous écoute au moyen d’un stéthoscope, on vous prend la tension,
on vérifie les réflexes de votre genou. En fonction de l’endroit “ où
vous avez mal ”, on vous fait passer un ECG, une radiographie, une
échographie,
si nécessaire on vous envoie chez un ophtalmologiste, un gynécologue, un
orthopédiste ou autre médecin spécialiste, en plus de vous prescrire à titre
de diagnostic une incision de la paroi abdominale, un examen à résonance
magnétique,
etc. En résultat de ces examens, le médecin prononce un diagnostic concret :
insuffisance cardiaque, ulcère de l’estomac, inflammation chronique du pancréas
et autres. Et nous avons beau médire sur la science médicale, dans la grande
majorité des cas les diagnostics sont valables.
En médecine naturelle cependant, il existe au total trois procédures de diagnostic :
L’iridologie :
ce diagnostic détermine à partir de l’iris de l’œil les symptômes
nuisibles à la santé.
La réflexologie : elle représente l’examen des méridiens du
corps, ainsi que des points du pavillon de l’oreille, de la voûte
plantaire, de la langue et de la paume de main.
Le diagnostic énergétique : le diagnostic à partir de la bioénergie
consiste à examiner l’aura, les chakras et chacun des organes.
À côté de
cela, naturellement le praticien examine et questionne le malade. Celui qui en a
les compétences peut effectuer en plus un examen chinois du pouls, un
diagnostic par hypnose, un test cinétique, un examen olfactif et autres.
Cela dit, précisons avant tout
qu’il est impossible de dresser un diagnostic authentique et précis
exclusivement avec des méthodes parallèles.
Chers patients ! Si le “ diagnostic
de Voll ” (voir la partie “ réflexologie ”) vous dit que
votre foie est infesté de virus, l’énergéticien vous diagnostique un cancer
de l’utérus au stade préliminaire, l’iridologue “ trouve ”
des calculs dans votre vésicule biliaire, ne croyez que 30% au maximum de ce
que l’on vous avance et préférez passer un examen médical conventionnel à
titre de vérification.
N’oubliez pas que le
diagnostic concret d’une méthode de soin alternative n’est pas primordial.
La médecine naturelle ne guérit
pas une sclérose de la veine coronaire, un ulcère de l’estomac ou une
inflammation chronique du pancréas, mais agit sur les processus énergétiques
déformés qui ont provoqué une maladie donnée. C’est la raison pour
laquelle la gastrite, selon les termes du réflexo-thérapeute, résulte d’une
“ hypertrophie du tchi dans le méridien de l’estomac et d’une
insuffisance dans l’activité de trois points thermiques ”. Pour
expliquer le même phénomène, le bioénergéticien parle de “ faille
dans le chakra manipura ” et l’iridologue de “ faiblesse génétique
de l’estomac avec probablement un endommagement des tissus ”.
Dans des cas particuliers, le
diagnostic est nécessaire pour le naturopathe uniquement. Par exemple, le bioénergéticien
“ chasse ” avec ses mains les impulsions nocives et les détruit
sans même avertir le malade de ce qu’il a trouvé. L’homéopathe choisit
les préparations non pas sur la base d’un diagnostic, mais en fonction de la
personnalité du patient, sans même lui dire ce qu’il en pense vraiment (ça
pourrait le blesser !).
Les spécialistes en médecine
naturelle doivent nécessairement convertir “ leur réflexion sous une
forme de diagnostic ”, afin de :
ne pas porter préjudice
au patient en négligeant quelque chose qui exigerait une intervention
chirurgicale urgente ou un traitement par voie de médicament ;
ne pas parler de “ trois
points thermiques ”, mais de communiquer avec le patient en des
termes clairs et compréhensibles.
En médecine
naturelle, l’essentiel du diagnostic est de constater ce qui n’est plus sain,
sans que cela ne se présente sous la forme d’une maladie.
Le problème réside
dans le fait que les hommes ont une connaissance limitée de la science
médicale.
Au tournant des deuxième et troisième millénaires – malgré les efforts
immenses et des résultats fantastiques – celle-ci n’est capable de fournir
à un médecin pratiquant que très peu de conseils utiles, par exemple sur les
dégâts que provoquent le pollen sur le système immunitaire (à l’origine de
l’asthme allergique), le streptocoque sur le cœur, les différents problèmes
articulaires, etc. La science médicale doit à l’avenir aussi trouver une réponse
à nombre de questions jusqu’ici non résolues. En médecine naturelle, ce
n’est pas tant la détermination des raisons de la maladie qui est
importante (car c’est souvent impossible), mais plutôt la constatation des
capacités d’autorégulation du malade et ses capacités d’auto-guérison.
Si le ciel vous a doté d’une
capacité d’autorégulation, vous n’avez absolument pas besoin d’un
naturopathe. On dit de ce genre de personnes qu’“ elles n’ont jamais
pris de congés maladie. ”
Mais si vous sentez que vous
avez besoin d’aide, cela signifie que votre organisme n’est pas capable de
lutter seul contre les maladies. Dans ce cas, une séance effectuée chez un
naturopathe ne se résumera pas à une action externe sur votre personne, mais
deviendra le catalyseur de votre propre système d’autorégulation.
L’iridologie
La société basée à Budapest du fabricant
de téléphones mobiles “ Ericsson ” a contacté notre clinique
pour que nous examinions leurs employés dans un but de prévention de la
maladie. Dans l’équipe de médecins spécialistes se trouvait un iridologue.
Lorsque son tour est venu de se présenter pour l’examen, l’un des
directeurs de la société a annoncé qu’étant donné ses occupations, il ne
pouvait accorder une heure et demie dans ce but. En plus de quoi, il n’avait
jamais été malade et se sentait en pleine forme. Il s’est finalement laissé
convaincre. Au moment de se présenter pour le diagnostic à partir de l’iris,
le directeur sceptique a déclaré que : premièrement il était bien
portant, deuxièmement il considérait complètement idiot que de “ vouloir
regarder dans ses yeux ”, et troisièmement il demandait à être libéré
au plus vite.
L’iris de ce patient était véritablement
compact (signe d’un bon système immunitaire, d’une bonne capacité de
défense),
net (signe de l’inexistence de produits nocifs), il ne présentait aucune
tache, irrégularité, aucun renfoncement (signes de maladies antérieures). Si
ce n’est que dans la “ zone du cœur ”, une division de la fibre
de la membrane commençait légèrement à se dessiner. À la question de savoir
s’il avait déjà ressenti des douleurs cardiaques, le directeur a répondu
d’un “ non ” catégorique. Si l’iridologue n’était
absolument pas certain que la fissure dans les fibres témoignait d’une
maladie cardiaque, le cardiogramme en revanche a démontré une forme indolore
d’infarctus du myocarde ! Le directeur, ahuri par la tournure dramatique
que prenait la situation, s’est alors fait transporter d’urgence par
ambulance à l’hôpital où le diagnostic s’est avéré tout à fait vrai.
Le malade s’est vu rapatrié à Stockholm en avion de secours, d’où nous
avons reçu une expression de gratitude pour notre vigilance et car nous avions
effectivement sauvé la vie de l’un des directeurs de l’entreprise. Depuis,
celui-ci effectue son travail en bonne santé.
L’iridologie dresse un
diagnostic sur la base de l’iris de l’œil. C’est cette membrane qui présente
la couleur de l’œil. Bien qu’il y ait des centaines d’années déjà les
bergers étaient capables de deviner “ à l’œil ” les maladies
de leurs chèvres, leurs vaches, leurs chevaux et autres animaux domestiques,
cette méthode n’est utilisée dans la “ thérapie humaine ” que
depuis peu de temps, soit quelques dizaines d’années.
Comment un
diagnostic est-il préparé “ sur la base de l’œil ” ?
L’iris est
la partie la plus sensible du corps humain. C’est pourquoi les facteurs
héréditaires,
l’altération des organes internes, les produits toxiques, les situations de
stress y laissent différentes marques et empreintes. Après examen de ces
marques à l’aide d’un instrument particulier, le stéréomicroscope, le spécialiste
est capable de statuer sur l’état de l’organisme.
Le principe d’un tel examen
est le suivant : chacune des parties de l’iris est de quelque manière
– jusqu’aujourd’hui inconnue – reliée aux organes internes. Le fait de
savoir quelle partie est reliée à quel organe n’est que le fruit de l’expérience
accumulée au cours d’examens pratiqués sur des patients souffrant de
diverses maladies. Il n’existe à l’heure actuelle aucun schéma standard démontrant
la projection des organes internes dans l’iris. Il y a toutefois une version
simplifiée que j’utilise moi-même avec succès depuis plusieurs années.
Si dans la zone correspondant
à n’importe quel organe l’iris présente des lacunes (“ petits
trous ”), des taches de pigmentation (zones plus sombres) ou
d’autres marques qui diffèrent du reste de la membrane, on peut en conclure
que quelque chose ne va pas dans un organe interne déterminé. Par des calculs
figurant dans un énorme document statistique, des chercheurs enthousiastes ont
tenté de déterminer quelles marques correspondaient à l’inflammation,
l’ulcère, la mauvaise circulation sanguine et quelles combinaisons de signes
pouvaient le plus souvent amener à un cancer.
Comment choisir
un iridologue ?
Heureux-malheureux qui s’occupe d’iridologie. Un bon spécialiste en
revanche ne peut être que médecin, en plus de cela pas exclusivement
ophtalmologue : plus il présente un large profil, mieux c’est.
Naturellement, il doit avoir suivi une formation médicale spécialisée.
Cela dit, le plus important est
que celui-ci doit faire preuve d’une réflexion abstraite développée sur
l’iridologie. Pourquoi ? Parce que la compréhension de la carte que reflète
la lentille du microscope est une tâche beaucoup plus compliquée que, par
exemple, celle d’un cardiogramme.
L’examen à partir l’iris
ressemble souvent à une consultation chez le vétérinaire – le malade garde
de la même façon le silence, qu’il soit un cheval ou un prisonnier lors
d’un interrogatoire. À ceci près – contrairement au cheval ou au
prisonnier – que dans notre cas le patient affiche un sourire sarcastique. Sur
son visage est écrit ce qu’il pense : “ Alors, essaye un peu de
trouver la maladie dont j’ai souffert toute ma vie ”. Toutefois, à la
fin de l’examen de l’iris, beaucoup de gens s’étonnent : “ Comment
a-t-il fait pour déterminer à partir de mon œil que j’avais des migraines,
qu’il y a trois ans j’ai eu une inflammation de l’ovaire droit et que ma mère
avait des problèmes cardiaques ? ”
Malheureusement, les maladies
ne laissent pas toujours des marques sur l’iris. La “ zone du cerveau ”
d’une personne paralysée suite à une hémorragie cérébrale peut se révéler
aussi nette que celle d’un petit enfant. La “ zone du poumon ”
d’une personne qui fume depuis vingt ans peut être aussi immaculée qu’une
nappe de noël. Tout ceci nous signale que nous devons aborder les résultats de
l’iridologie avec prudence.
Que peut
constater l’iridologie ?
Les maladies
de la colonne, de l’estomac, du cœur, des ovaires et de la prostate sont
clairement détectables, mais le diabète, l’asthme et les rhumatismes le sont
beaucoup moins. Le plus important (car c’est l’une des premières questions
posées) reste qu’avec un tel examen, on ne peut conclure la présence ou
l’absence de tumeurs malignes.
À travers tout ceci, je vous
recommande tout de même d’effectuer un examen de ce genre au moins une fois,
si ce n’est plus. En évitant les procédures médicales habituellement
longues et fatigantes, vous recevez de la même façon une image approximative
de l’état de vos organes internes, ainsi que des systèmes nerveux et
immunitaire. L’examen de l’iris peut parfois révéler des maladies que les
méthodes habituelles ne détectent pas et qui ne présentent aucun symptôme
douloureux. Par ce biais, vous pouvez également savoir dans quelle mesure les
maladies dont vous souffriez auparavant influent sur votre état de santé
actuel, si vous êtes génétiquement prédisposé, c’est-à-dire de quelles
maladies vous devez vous méfier à l’avenir et comment les éviter. Par
conséquent,
c’est un bon moyen pour prévenir les maladies et accroître la capacité
d’auto-guérison. L’iridologie vous aide à savoir si les situations de
stress, les produits toxiques ou les médicaments ingérés agissent sur
l’organisme, si la prise de médicaments est oui ou non nécessaire, ou s’il
est mieux d’utiliser des méthodes naturelles. Enfin, à l’aide de l’iris,
il est possible de déterminer combien de temps environ une personne va vivre.
Après examen de l’iris, généralement
le spécialiste nourrit son patient d’une quantité de conseils. En cas de
nécessité,
il lui prescrit des méthodes thérapeutiques à mettre en pratique à la maison,
ou s’il trouve quelque chose de suspect, l’envoie consulter un spécialiste.
Que peut-on découvrir
en se regardant dans le miroir ?
Pas grand chose. Mais tout de même. Si vous prenez
la peine de regarder votre œil à travers une loupe devant un miroir, vous
pourrez savoir ce qui suit :
Si
votre œil est de couleur claire, cela signifie que vous ne vous protégez
pas suffisamment contre les rayons du soleil. Ceci peut être la raison de
votre état nerveux intense : irritabilité, insomnie, fatigue. Il est
préférable de vous habituer à porter des lunettes de soleil si les rayons
sont forts.
Si votre œil est de
couleur sombre, contrairement au cas précédent, c’est que votre
cerveau reçoit peu de lumière et d’énergie solaire. Vous pouvez
ressentir ces effets au moment où les journées sont courtes, l’automne
et l’hiver. Cela peut provoquer une sensation de fatigue, de dépression
et ralentir le métabolisme. Pendant les mois de novembre pluvieux et de
janvier sans neige, vous feriez mieux de prendre des racines de ginseng ou
autres stimulants naturels.
Si votre œil se
compose de plusieurs couleurs, il est sans doute probable que la
couleur des yeux de vos parents ou autres proches n’est pas uniforme. Dans
ce cas, vous avez hérité des différents gènes de votre mère et votre
père.
Si votre iris est très
dense, vous avez de la chance car c’est le signe de propriétés génétiques
excellentes, d’une résistance accrue, d’une forte immunité. Après une
maladie ou une intervention chirurgicale, vous avez de fortes chances pour
vous rétablir complètement et rapidement. Il est très probable que vous
viviez jusque 80-85, voire 90 ans.
Si votre iris n’est pas
très dense, vous avez moins de chance. Vos propriétés génétiques
sont relativement bonnes, votre résistance varie selon les cas, votre
immunité est habituellement fiable. En revanche, dans le cas de problèmes
psychiques et physiques plus graves, cela peut provoquer sur votre personne
débordements nerveux, irritabilité profonde, maux de tête, douleurs
cardiaques, spasmes dans un des organes et dépression. Après une
opération,
vous aurez besoin d’une aide médicale pour vous rétablir. Dans la mesure
où vous menez toutefois un train de vie équilibré, si vous “ ne dénigrez
pas votre santé ”, vous pouvez vivre jusqu’à 75-80 ans.
Si votre iris présente
une texture lâche, que les fibres sont tailladées et piquées de
multiples trous, cela signifie que vous avez beaucoup moins de chance
que ceux dont l’iris est dense. Ceci est le signe d’une immunité faible
et d’une moins bonne résistance. Le moindre effort et la moindre action
du stress provoquent une réaction nerveuse, des maladies psychosomatiques.
Ceci étant, vous avez toutes les chances d’atteindre les 70-75 ans.
Si vous constatez sur
votre iris des cercles ou des demi-cercles, c’est que vous êtes
une personne sensible, qui cache en elle des émotions négatives, des
douleurs, des tensions. À vrai dire, avec cette constante tension psychique,
vous nuisez à votre système nerveux et circulatoire et êtes sujet à différents
spasmes.
Si le bord de votre
iris présente, en général au niveau de la partie supérieure, un contour
blanc, cela prouve assurément que vous souffrez d’artériosclérose.
Si vous constatez sur
votre iris des taches ou autres signes ne correspondant aucunement
au dessin de base, reportez-vous aux illustrations ci-dessus, sur
lesquelles figure la représentation des organes internes dans l’iris, et
essayez de déterminez “ dans quel organe ” se trouvent ces
taches. Il n’est pas à exclure qu’“ il y ait un petit problème ”
dans cet organe précis. Vous pouvez confirmer vos suppositions grâce à la
réflexologie.
La
réflexologie
La réflexologie ne mesure pas les réflexes, mais
le flux de bioénergie progressant entre les méridiens. Cette méthode
– tout comme les autres procédures alternatives – ne permet pas d’obtenir
un diagnostic. Mais grâce à elle, il est possible de supposer quelle
partie du corps présente un dysfonctionnement.
Le diagnostic effectué sur la
base des méridiens étant complexe et requérant des études préalables
spécifiques,
je ne rentrerais pas dans les détails. Je me contenterais seulement de
souligner qu’un tel examen ne demande pas forcément de faire appel à un équipement
sophistiqué.
Dans le chapitre “ Acupressure ”,
vous avez pu voir le dessin du pavillon de l’oreille. Ceci étant,
j’aimerais vous le remettre en mémoire, car avec celui-ci, en plus de
pratiquer l’acupressure, vous pouvez également prononcer un diagnostic.
Appuyez sur un point précis du pavillon
avec votre doigt, le bout d’un crayon ou un autre instrument. Si vous
ressentez une douleur au niveau de l’un des points correspondant à un organe,
cela signifie qu’il y a un problème dans ledit organe. Quant à savoir concrètement
de quoi il retourne, même un spécialiste ne le sait pas exactement. Vous devez
continuer vos “ recherches ”. Si en revanche le point sur lequel
vous exercez une pression ne vous fait pas mal, cela signifie que l’organe y
étant relié “ est au repos ”. Dans la mesure où ce procédé
est assez difficile à mettre en pratique seul devant un miroir, vous pouvez
toujours demander à un proche ou un ami d’appuyer au fur et à mesure sur
chacun des points du pavillon. Le principal réside en ce que la pression exercée
soit identique pour chaque point.
Le principe est le même pour
le diagnostic plantaire, la plante du pied présentant également des
zones correspondant à chaque organe. Si l’un de ces points vous fait mal,
cela témoigne d’un problème à l’organe y étant relié.
Pouvons-nous croire en ces
diagnostics ? Comme pour les autres méthodes alternatives, pas vraiment.
Les informations recueillies sur la base de ces méthodes ne sont fiables qu’à
moitié. La réponse serait donc oui et non.
De même, le torse aussi
dispose de tels points. Contrairement aux oreilles et aux pieds, ces points sont
reliés aux méridiens énergétiques. Toutefois, vous seul ne pouvez
diagnostiquer sur la base des points du torse. D’une part, sans expérience
– même si je vous en fournissais une description détaillée – il est
difficile de les localiser, d’autre part ce n’est pas au patient mais au spécialiste
de connaître l’état de ces points afin de déterminer quel méridien doit être
activé au moyen d’aiguilles et quel autre doit être déchargé.
De nos jours, on emploie un peu
partout en Europe le diagnostic de l’électro-acuponcture (ou organométrie),
dont le Dr R. Voll est à l’origine, basé sur l’association de la réflexologie
et l’homéopathie. Le praticien ne se contente pas de constater, à l’aide
d’instruments, les variations énergétiques de chacun des sous-ensembles du
corps, il décide également quel médicament est adapté – non pas pour la
maladie, mais pour le patient. De plus, il n’est pas nécessaire pendant
l’examen d’ingérer ce médicament, il suffit de tenir dans sa main la
capsule de verre réchauffée.
Pouvons-nous croire en cette méthode
de Voll ? Certainement pas plus que dans toutes les autres. Ceci étant,
elle est efficace non seulement à cause du médicament, mais aussi à cause des
suggestions. L’important est que durant l’essai des médicaments, le
patient puisse vérifier si l’aiguille de l’appareil bouge ou non. Qu’il
voie si son organisme réagit ou non aux diverses préparations. Le fait qu’il
reçoive un médicament précis ayant provoqué une réaction des aiguilles de
l’appareil l’assure de l’efficacité du médicament et ainsi mobilise de
manière extraordinaire les processus d’autorégulation.
Toutefois, cette méthode ne
fonctionne bien que si elle est pratiquée par une personne compétente. Le résultat
dépend en grande partie de la personne du médecin, de la manière dont il
interprète les résultats obtenus et de sa rigueur. L’examen demande au moins
une heure, même si nombre de “ praticiens ” cèdent à la
tentation de la concentrer en 15 minutes sous prétexte “ de ne pas faire
attendre les autres patients ”.
Le
diagnostic de l’énergie
Afin de déterminer
les caractéristiques d’un câble d’alimentation, l’électricien n’a pas
besoin d’en retirer l’étui de protection. Il lui suffit d’employer un
appareil fonctionnant à partir du champ électromagnétique entourant le câble.
Les êtres vivants sont également entourés d’un faible champ électromagnétique
que l’on appelle aura. En percevant les anomalies de l’aura, le bioénergéticien
en déduit des conséquences relatives à une rupture de l’harmonie interne du
corps.
Comment se déroule
un examen énergétique ?
Il existe différents
modes de diagnostic énergétique. Certains perçoivent mieux les faibles
signaux avec leurs mains, d’autres ont besoin d’un cadre métallique,
d’autres encore se contentent d’un coup d’œil sur le patient. Je pratique
moi-même la thérapie bioénergétique depuis 12 ans. Ceci étant, je n’ai
pas appris à diagnostiquer tout de suite. Ce n’est pas une chose facile, car
cela nécessite d’“ attraper ” des sensations que tout individu
ne peut en général percevoir.
Je tenterai, au moins à peu près,
de vous présenter ci-dessous ce qu’un bioénergéticien fait sur vous durant
un examen bioénergétique.
Avant tout, le bioénergéticien
commence par “ se couper ” du monde extérieur – en ignorant le
bruit des voitures qui circulent sous la fenêtre, les discussions qui filtrent
à travers la porte, le tic tac que fait l’horloge dans la pièce. Pour ce
faire, il faut apprendre à entrer rapidement dans un état semi-hypnotique. (À
ce moment-là, le patient peut sans doute penser : “ il dort à
moitié, le pauvre, il doit être sûrement très fatigué ”.)
S’il procède de manière éthique,
le bioénergéticien doit ensuite se poser la question de savoir “ est-ce
que cette personne me laisse-t-elle ou non diagnostiquer ? ”. Poser
cette question à voix haute n’a aucun sens, car vous répondriez par
l’affirmative, puisque vous êtes venus consulter. En réalité cependant,
vous vous enfermez involontairement dans une coquille énergétique où vous ne
laissez personne entrer.
Dans la mesure où après s’être
posé cette question, le bioénergéticien ne ressent aucune résistance de la
part du patient, il délimite l’aura et ses composantes (mentale, astrale,
corps éthérés), détermine si l’aura est symétrique ou non, si elle présente
des “ trous ” ou des “ bosses ” superflues.
Il passe ensuite aux chakras et
constate quels sont ceux qui ont davantage ou moins d’énergie qu’il ne faut.
La dernière étape de
l’examen est le diagnostic des organes internes. Le bioénergéticien survole
lentement de sa main le corps entier du patient à quelques centimètres et en
constate la température. À l’endroit où elle est plus élevée, où quelque
chose est enflammé, là où sa main ressent un manque de chaleur, il y a une
dégénération,
voire même peut-être une tumeur. Si en passant sa main sur la colonne vertébrale
imaginaire, le bioénergéticien a la sensation de s’égratigner les doigts,
c’est le signe d’une calcification. Dans le cas d’autres maladies, le bioénergéticien
a des “ fourmillements ” dans les mains, ressent une attraction du
corps ou sa répulsion. Le bioénergéticien perçoit tout ceci de manière
surréelle, intuitivement. La sensation de chaud ou de froid n’est pas à proprement
parler une réaction des capteurs thermiques de la main, mais celle du centre
intuitif, le chakra adjna, c’est-à-dire le “ troisième œil ”.
Le diagnostic énergétique est
une réception supra-sensorielle de sensations généralement imperceptibles.
Que
ressentez-vous pendant un tel examen ?
À
vrai dire, rien. Une partie des bioénergéticiens ont pour habitude
d’effectuer cet examen en tenant dans leurs mains un cadre métallique. À
quoi sert ce cadre ? À faciliter l’examen. Tandis que vous observez la
manière dont le bioénergéticien approche le cadre métallique par-dessus ou
derrière vous, vous ne pouvez entendre quelles questions celui-ci pose dans sa
tête, et quelle réponse affirmative ou négative lui renvoie le cadre. “ Y
a-t-il des problèmes de foie ? ”, à cette question le cadre tourne,
“ Oui ”. “ Une inflammation ? ”, le cadre ne
bouge pas, donc non. “ Est-ce que je peux aider cette personne ? ”,
le cadre tourne, donc oui. Si le cadre de bouge pas, un bioénergéticien de bon
sens envoie le patient consulter un autre naturopathe. En revanche, le spécialiste
qui se comporte sans aucune éthique ne dit rien et “ essaie ”
quand même de poursuivre les soins.
La “ claire-voyance ”
constitue un type propre de diagnostic énergétique. Le bioénergéticien “ clair-voyant ”
n’a pas besoin de cadre métallique, ni même de procédure diagnostique. Il
“ voit tout sans cela ”. Amis lecteurs, sans doute avez-vous déjà
vu à la télévision comment diagnostique la voyante bulgare Vanga,
l’une des plus phénoménales prophétesses du XXe siècle. La
voyante aveugle ne pouvait voir la personne qui entrait dans la pièce, mais était
capable de présenter une analyse précise de ses problèmes, ses maladies, des
événements antérieurs de sa vie, ainsi que de dire ce qui allait probablement
arriver à cette personne dans l’avenir.
Tout ceci est-il vrai ou pure
invention ? Un tour de passe-passe ou autre diablerie ? Ni l’un ni
l’autre, cela s’appelle un talent. Ce genre de faculté est un don
divin particulier. Malheureusement, peu nombreux sont les naturopathes qui
disposent de telles aptitudes.
Le terme technique “ clair-voyant ”
n’est malheureusement pas bien trouvé. Il n’exprime pas l’essentiel du
procédé dans la mesure où un individu extra-sensuel premièrement ne
“ voit ” pas, mais ressent, et deuxièmement ses sensations
ne sont pas “ claires ” à distance non plus. Au contraire, elles
sont floues. Toutefois, parmi les vibrations lui parvenant de la personne
qu’il examine, l’individu choisit de manière intuitive celles qui sont les
plus représentatives et avec lesquelles il fait mouche. Il n’existe pas
d’expression plus appropriée pour la clair-voyance (l’expression
lourde de “ perception intuitive ” pourrait difficilement être
utilisée). Si nous qualifions la voyante “ clair-voyante ” de “ naturopathe
doté d’une perception intuitive ” – bien que cette appellation soit
beaucoup plus exacte – nous détruisons son caractère magique, son auréole.
Dans quelle
mesure le diagnostic de l’énergie est-il crédible ?
À
notre grand regret, dans la majorité des cas, absolument pas. Chaque bioénergéticien
emploie des perceptions différentes et les interprète à sa manière propre.
Dans l’ensemble, les conclusions diagnostiques des bioénergéticiens peuvent
et doivent être prises en compte avec attention, sans pour autant les considérer
de manière trop sérieuse. L’histoire suivante le prouve.
En 1997, une loi a été votée
en Hongrie obligeant les spécialistes en médecine naturelle à se munir
d’une autorisation requise. Auparavant, aucune forme d’autorisation n’était
nécessaire. Avant l’examen, quelque vingt bioénergéticiens pratiquants ont
été invités pour un séminaire de préparation sur deux jours. Nous devions
entre autres passer un examen préalable de diagnostic. L’un ayant été nommé
“ lapin d’expérimentation ”, nous autres devions l’examiner
et rédiger le diagnostic sur une copie.
Qu’avons-nous réussi à
constater ? Tout ce qui peut exister au monde. Lorsque nous avons rendu nos
copies, il s’est avéré que le “ patient ” examiné présentait
quelque cinquante sortes de syndromes, dont pour la plupart il n’avait jamais
été atteint et dont vraisemblablement il ne le serait jamais. Je rappelle que
notre groupe n’était pas composé de débutants, mais de naturopathes
pratiquants.
Quelques jours plus tard, la
situation lors de l’examen a été tout autre. Les examinateurs, qui
comptaient parmi eux des médecins sceptiques, avaient aussi convoqué leurs
patients pour l’examen afin de tester nos aptitudes au diagnostic. Ils
savaient donc ainsi exactement de quoi souffraient leurs malades. Nous, par
contre, ne le savions pas. Nous ne pouvions poser aucune question. Malgré cela,
la majorité d’entre nous avons décroché des cinq sur cinq en trouvant quel
patient souffrait de quelle maladie, et obtenu l’autorisation d’exercer tant
convoitée.
Comment est-il possible que les
mêmes naturopathes fassent un jour un fiasco et produisent un autre jour des résultats
remarquables ?
La bioénergie – tout comme
le sport de haut niveau – est une activité qui se situe à la limite des
possibilités humaines. S’il n’est pas en bonne forme, l’individu fournit
de mauvais résultats. Si par contre il est en bonne condition (comme notre
groupe au cours de l’examen final), il peut atteindre des résultats brillants.
Cet exemple prouve que même un
bon bioénergéticien – comme toute autre personne – n’est que rarement au
“ plus haut de sa forme ”. Mais il lui faut travailler tous les
jours. Donc, si un bioénergéticien vous diagnostique nombre de maladies, ne
paniquez pas. Il exagère probablement un peu.
Par ailleurs, comment savoir si
vous avez trouvé le bon naturopathe ? Dégage-t-il éventuellement une
certaine considération ? Ça, ça nous connaît. Ou a-t-il beaucoup de
patients ? C’est un type habile, doté d’une bonne publicité. Sans
doute les résultats thérapeutiques qu’il affiche sont-ils impressionnants ?
C’est alors effectivement un individu remarquable. S’il a pu aider
d’autres personnes, il vous aidera aussi. Et c’est le principal.
À présent, nous allons découvrir
dans le chapitre suivant par quels moyens thérapeutiques soignent les
naturopathes.
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